Green business : des opportunités à saisir en Afrique
Pour les entreprises tertiaires (administration, banque, assurance, etc.), la dématérialisation permet de réduire la consommation de papier et de réaliser des économies. Dans le secteur du bâtiment et de l’hôtellerie l’installation des énergies renouvelables comme le solaire, le recours aux lampes basse consommation, l’usage des éco-matériaux et une meilleure isolation des locaux pour limiter la climatisation sont des préconisations rentables à court terme. Dans le domaine des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), on parle de Green IT qui se traduit par l’usage des panneaux photovoltaïques pour alimenter les antennes relais, la valorisation des déchets, la dématérialisation des recharges et la réduction des consommations énergétiques des centres de stockage des données (Green Data Centers). Avec le développement de l’Internet à haut débit, l’Afrique peut tirer profit de l’économie immatériel (e-formation, e-médécine, télé et vidéo-conférence, call-centers, etc.) grâce aux activités de services aux entreprises, administrations et collectivités territoriales.
Pour l’agriculture et l’agro-alimentaire, le développement et l’usage des plantes résistantes aux contraintes climatiques, le goutte à goutte avec un mélange d’engrais et d'eau permettent d’augmenter les rendements, de limiter le coût des intrants et de diminuer la pollution. De plus l’irrigation des plantations à partir des sources d’énergies renouvelables et la valorisation organique (production de gaz naturel ou de biocarburant) des déchets font partie des possibilités de business. On peut également citer l’agroforesterie qui permet de concilier sur un même périmètre exploitation agricole, sylviculture et/ou élevage. C’est une alternative pour croître les rendements tout en préservant la biodiversité. Dans le domaine de l’agriculture biologique par exemple, il y a un marché important en Europe et auprès de la classe moyenne africaine qui n’est pas pourvu. L’usage optimal des TIC permet d’anticiper les contraintes climatiques et une meilleure gestion des cultures.
La valorisation organique, matière ou énergétique des déchets des ménages, entreprises et administrations est économiquement rentable et écologiquement viable. Le recyclage des résidus solides et verts (restes d’alimentaires, récupération du gaz des décharges publiques, déchets de l’industrie agroalimentaires et forestières) offrent de nombreuses possibilités de green business. Pour l’élevage, le compostage des déchets fécaux des ruminants permet de produire du gaz naturel et des engrais biologiques. Dans le domaine des travaux publics, le bitume mixte, les enrobés verts et le pavage des routes sont des alternatives économiquement rentables et intéressantes d’un point de vue environnementale. Dans celui des transports, le recours aux biocarburants et l’anticipation de l’arrivée des véhicules hybrides et électriques en Afrique sont des niches à développer. Il existe aujourd’hui des techniques pour nettoyer des voitures sans eau. De l’efficacité énergétique au développement des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique et biomasse) et des agro-carburants, les opportunités de business vert sont quasi inépuisables dans le domaine de l’énergie. A l’exception de l’Afrique de l’Est, l’écotourisme est un secteur économique quasi inexploité en Afrique.