Formation - Achats éco-responsables et RSE dans la chaîne d'approvisionnement dans le contexte africain

Publié le par Thierry Téné

Formation - Achats éco-responsables et RSE dans la chaîne d'approvisionnement dans le contexte africain

 

A ne pas manquer :

20 mars, Journée Internationale de la Francophonie, Fairmont Château Fontenac, Québec Invité par le Ministère des Relations Internationales, de la Francophonie et du Commerce Extérieur pour intervenir sur l’impact positif de l’intégration de la responsabilité sociale pour les entreprises dans l’espace francophone. Inscription ici

13 mai à l’Hôtel Le Méridien Douala, Cameroun Première édition du Kilimandjaro Top Managers (KTM), Parcours et Paroles de Patrons to People, Profit and Planet (3 P to 3 P) : Amener les dirigeants africains au sommet de la performance financière et sociétale avec le label RSE Afrique en présence de la marraine Sally Nyolo. Le KTM est organisé par l’Institut Afrique RSE et KILIMANJARO, réseau des acteurs de la RSE et du développement durable en Afrique, en partenariat avec la Société Nouvelle des Cocotiers (Groupe FADIL), propriétaire de l’Hôtel Le Méridien Douala

 

Formation - Achats éco-responsables et RSE dans la chaîne d'approvisionnement dans le contexte africain

 

Lors du séminaire sur les déchets : transformation des contraintes en opportunités, dont une nouvelle session est prévue le 24 et 25 avril, un cadre du Groupe AZUR a demandé le lien avec la formation sur les achats éco-responsables et la prise en compte de la RSE dans la chaîne d’approvisionnement du 26 au 27 mars à l’hôtel Sawa de Douala au Cameroun. Fiche d’inscription ci-joint.

 

En achetant la matière et les produits indispensables à son process, l’entreprise achète également les déchets directement sous forme d’emballage ou des sous-produits de transformation. De la conception à l’analyse du cycle de vie au bilan carbone jusqu’à l’internalisation des externalités environnementales, le donneur d’ordre par son acte d’achat peut et doit impacter les modes de production et de distribution chez ses fournisseurs.

 

Ce point est d’autant plus important qu’avec le durcissement de la réglementation, les entreprises africaines sont de plus en plus contraintes à traiter leurs déchets et mettre en place des plans de gestion de l’environnement.

 

C’est le cas pour une grande entreprise agro-alimentaire qui est confrontée à la problématique de l’élimination d’un gisement important de déchets plastiques issus des emballages des pièces de rechange des véhicules provenant directement des fournisseurs.

 

Une politique d’achat responsable permettra un dialogue avec cette partie prenante sur les alternatives à ce type d’emballage.

 

Cette corrélation entre l’acte d’achat et l’environnement sera étendue à l’ensemble des autres questions centrales de la Responsabilité Sociétale des Entreprises pendant le séminaire de formation.

 

D’autant que la chaîne d’approvisionnement est une séquence d’activités ou d’acteurs qui fournit des produits ou services à l’organisation. Toute action d’amélioration de la RSE chez le fournisseur se répercute chez le donneur d’ordre.

 

D’après l’Agence Française de Normalisation (AFNOR), la mise en œuvre d’une démarche d’achats responsables poursuit plusieurs objectifs dont les bénéfices sont indiscutables pour l’organisation en général et pour la performance du processus achats en particulier à savoir :

  •   Mieux connaître ses fournisseurs pour mieux maîtriser les risques sur les trois dimensions du développement durable
  •    Saisir de nouvelles opportunités de réduction de coûts, tout au long du cycle de vie des produits ou services achetés
  •       Pouvoir évaluer la pertinence des offres en matière de développement durable

 

Les enjeux en matière d’achats responsables sont énormes pour les organisations africaines à cause de la pression des parties prenantes aussi bien à l’international que sur le continent.

 

En 2011, les Principes directeurs de l’OCDE à destination des multinationales ont intégré les droits de l’Homme et l’élargissement de la RSE à la chaîne d’approvisionnement.

 

Toute organisation qui s’appuie sur la norme ISO 26000 pour sa stratégie RSE est quasiment contrainte d’intégrer la prise en compte de la RSE dans sa chaîne d’approvisionnement et de valeur.

 

Les législations occidentales sur la RSE exigent le reporting extra financier.

 

Mais la véritable pression sur les multinationales vient des consommateurs et des ONG.

 

« Le consommateur français et européen ne peut pas accepter que les haricots verts en provenance, du Kenya et du Cameroun, soient produits dans des conditions sociales et environnementales déplorables. Nous sommes donc obligés de demander à nos fournisseurs africains de prendre en compte la RSE mais ils ne comprennent pas forcément l’intérêt. De plus notre partenaire camerounais travaille avec près de 15 000 agriculteurs. Au Kenya ils sont deux fois plus nombreux. Comment assurer la traçabilité dans toute la chaîne ? » Ce haut cadre d’un grand groupe agro-industriel français nous présentait ainsi les défis de l’implémentation de la RSE dans la chaîne d’approvisionnement dans le contexte africain où l’informel est parfois la norme.

 

De l’agro-industrie aux mines en passant par le transport et les télécoms, tous les secteurs d’activités sont concernés par les achats durables.

 

Récemment le responsable RSE d’une filiale de multinationale en Afrique nous expliquait « qu’il demande à ses fournisseurs les fiches de paie des salariés avant le renouvellement des contrats ».

 

Face aux obligations de reporting, aux risques pour leur réputation et aux opportunités de réduction des coûts, les filiales de multinationales sont contraintes non seulement d’implémenter la RSE mais de l’élargir à leurs chaînes d’approvisionnement. Mais l’informel, les délais de paiement, la formation des sous-traitants et leur accompagnement dans la dynamique RSE sont les questions centrales à intégrer en Afrique.

 

Pour les PME et TPE africaines, cet engagement des Multinationales permettra à celles proactives non seulement de consolider leurs parts de marché avec ces donneurs d’ordre mais aussi d’en gagner auprès des organisations désormais sensibles aux pratiques RSE des partenaires.

 

Mais pour celles réactives, la perte des contrats et la fonte de leur chiffre d’affaires seront de bons indicateurs de leur manque d’anticipation.

 

La prochaine norme sur les achats responsables, en cours de préparation, servira de catalyseur de la dynamique RSE entre les donneurs d’ordres et leurs chaînes d’approvisionnement

 

Thierry Téné, Directeur de l’Institut Afrique RSE

 

Nos prochaines interventions :

19 au 21 mars, séjour à Montréal et au Québec, Rencontre des parties prenantes de l’économie verte et de la Responsabilité Sociétale des Entreprises au Québec

20 mars, Journée Internationale de la Francophonie, Québec Invité par le Ministère des Relations Internationales, de la Francophonie et du Commerce Extérieur pour intervenir sur l’impact positif de l’intégration de la responsabilité sociale pour les entreprises dans l’espace francophone. Inscription ici   

20 mars, Université de Laval, Québec Intervention sur la situation de la RSE en Afrique et les principaux défis et tendances à l’invitation de M. Olivier Boiral, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les normes de gestion du développement durable

26 et 27 mars, Hôtel SAWA, Douala, Cameroun Formation sur les achats éco-responsables et la RSE dans la chaîne d’approvisionnement dans le contexte africain

9 au 11 avril à Pointe-Noire, Congo Formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises dans le contexte congolais

16 et 17 avril à Grand Bassam, Côte d’Ivoire Formation sur les enjeux de la RSE pour les DRH dans le contexte africain organisée par l’Association des Professionnels des Ressources Humaines de Côte d’Ivoire. Pour d’informations ici et inscription ici

24 et 25 avril, Cameroun Formation sur les déchets : transformation des contraintes environnementales en opportunités économiques. Renseignements et inscription ici

13 mai à l’Hôtel Le Méridien Douala, Cameroun Première édition du Kilimandjaro Top Managers (KTM), Parcours et Paroles de Patrons to People, Profit and Planet (3 P to 3 P) : Amener les dirigeants africains au sommet de la performance financière et sociétale avec le label RSE Afrique en présence de la marraine Sally Nyolo. Le KTM est organisé par l’Institut Afrique RSE et KILIMANJARO, réseau des acteurs de la RSE et du développement durable en Afrique, en partenariat avec la Société Nouvelle des Cocotiers (Groupe FADIL), propriétaire de l’Hôtel Le Méridien Douala

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